








2020
à l’intérieur de la cage
7 x 7 cm
gravures sur brique de lait
il fait très froid, il n'y a pas de lumière,
l'air n'a pas d'odeur et ce n'est pas
comme d'habitude.
les flotteurs sont en place,
bien ancrés, rien ne peut les perturber.
ils commencent à diffuser leurs vibrations
et l'atmosphère se divise.
à l'intérieur, tout est calme et bien rangé.
tout donne l'impression
d'attendre quelque chose
mais cette chose ne vient pas
et le temps se fait long.
on est allongé sur le lit
de ma chambre d’enfant.
on regarde nos vapeurs en
racontant des blagues
et il est juste là.
il se dit qu’il peut se reposer,
que cette chambre est l’endroit idéal
pour mentir.
Il ressemble à un chien dressé pour éloigner les oiseaux.
à une heure du matin,
cette chambre m’avale tout cru.
ses murs de papier-peint bleu,
ses étagères et ses livres
jamais ouverts.
les carreaux froids
qui mettent la goutte au nez.
on prend froid par les pieds.
l’obscurité.
le gouffre neutre et sourd.
j’avale ma salive, assuré par
ma lampe de chevet au cas où
la situation dégénère.
ma veilleuse et son passé de lampe à huile. c’est l’ampoule chaude des macasins qui fument. l’amie prévenante qui éloigne les serpents. un abat-jour crêpé et trois petit pieds noirs soutenant la carlingue en cuivre.
on entend le radiateur
aux bulles qui claquent.
les voisins en bécanes et leur argot souillé, la musique, parfois triste, des vieux.
la poussière a tout recouvert.
tout rebondit.
tout ou presque.
où les roches s’envolent,
les griffures qui font tout blanchir,
se fondent dans le décor.
dansent dans la purée de pois
qui pense elle aussi
ne pas trouver la sortie.
ce n'est rien d'autre qu'un volcan.
des fumées vives qui serpentent
et ponctue les paroles en butte.
la phrase chantée s’escalade,
semblable à un petit mont.
la lecture à haute voix s’étire
en sommets rocheux et en crêtes
les émotions vocales
se traduisent par des crevasses
où chutent de nombreux
coffres au trésor.
c’est ce paysage,
le champ d’une minute en brouillard.
autour des pics les vapeurs blanches cherchent la malle perdue, la caisse dure qui conserve une fulgurance de pensée comme l’air dans une bulle.
on voit l’extérieur sans pouvoir le toucher. au risque de perdre nos murs, on se laisse aller,
on se fond dans la masse,
au service des falaises
qui se remplissent de fraicheur.
lorsqu’une vague de brume
pénètre nos coeur,
on éclate en feu de camp,
en canon à neige,
en flan sans pruneaux,
en terminus
tout le monde descend,
en balcon boisé, en jus pétillant, en éléctrodes, en coups de poker, en drogue habile, en bloc tagué.
c'est sûr, la prochaine fois
nous ne resterons pas plantés là comme des pommes de terre.
on se lèvera pour gravir
une colline ou deux
et arrivés au sommet nos pieds parleront de la marche effectuée
avec beaucoup de gaieté.
une urgence est vite arrivée,
on n'est pas obligé de sourire.
l'air n'a pas d'odeur et ce n'est pas
comme d'habitude.
les flotteurs sont en place,
bien ancrés, rien ne peut les perturber.
ils commencent à diffuser leurs vibrations
et l'atmosphère se divise.
à l'intérieur, tout est calme et bien rangé.
tout donne l'impression
d'attendre quelque chose
mais cette chose ne vient pas
et le temps se fait long.
on est allongé sur le lit
de ma chambre d’enfant.
on regarde nos vapeurs en
racontant des blagues
et il est juste là.
il se dit qu’il peut se reposer,
que cette chambre est l’endroit idéal
pour mentir.
Il ressemble à un chien dressé pour éloigner les oiseaux.
à une heure du matin,
cette chambre m’avale tout cru.
ses murs de papier-peint bleu,
ses étagères et ses livres
jamais ouverts.
les carreaux froids
qui mettent la goutte au nez.
on prend froid par les pieds.
l’obscurité.
le gouffre neutre et sourd.
j’avale ma salive, assuré par
ma lampe de chevet au cas où
la situation dégénère.
ma veilleuse et son passé de lampe à huile. c’est l’ampoule chaude des macasins qui fument. l’amie prévenante qui éloigne les serpents. un abat-jour crêpé et trois petit pieds noirs soutenant la carlingue en cuivre.
on entend le radiateur
aux bulles qui claquent.
les voisins en bécanes et leur argot souillé, la musique, parfois triste, des vieux.
la poussière a tout recouvert.
tout rebondit.
tout ou presque.
où les roches s’envolent,
les griffures qui font tout blanchir,
se fondent dans le décor.
dansent dans la purée de pois
qui pense elle aussi
ne pas trouver la sortie.
ce n'est rien d'autre qu'un volcan.
des fumées vives qui serpentent
et ponctue les paroles en butte.
la phrase chantée s’escalade,
semblable à un petit mont.
la lecture à haute voix s’étire
en sommets rocheux et en crêtes
les émotions vocales
se traduisent par des crevasses
où chutent de nombreux
coffres au trésor.
c’est ce paysage,
le champ d’une minute en brouillard.
autour des pics les vapeurs blanches cherchent la malle perdue, la caisse dure qui conserve une fulgurance de pensée comme l’air dans une bulle.
on voit l’extérieur sans pouvoir le toucher. au risque de perdre nos murs, on se laisse aller,
on se fond dans la masse,
au service des falaises
qui se remplissent de fraicheur.
lorsqu’une vague de brume
pénètre nos coeur,
on éclate en feu de camp,
en canon à neige,
en flan sans pruneaux,
en terminus
tout le monde descend,
en balcon boisé, en jus pétillant, en éléctrodes, en coups de poker, en drogue habile, en bloc tagué.
c'est sûr, la prochaine fois
nous ne resterons pas plantés là comme des pommes de terre.
on se lèvera pour gravir
une colline ou deux
et arrivés au sommet nos pieds parleront de la marche effectuée
avec beaucoup de gaieté.
une urgence est vite arrivée,
on n'est pas obligé de sourire.